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Journée Internationale des Maladies Rares 2025

JE SOUTIENS LA JOURNEE INTERNATIONALE DES MALADIES RARES - 28 FEV 2025

28 février 2025

Nous soutenons la Journée Internationale des Maladies Rares (JIMR) 2025 !

Depuis 2008, le dernier jour du mois de février est dédié aux maladies rares afin de sensibiliser le public à ces maladies qui touchent moins de 1 personne sur 2 000 chacune, mais qui, du fait de leur nombre élevé (près de 7 000 !), concernent au total plus de 300 millions de personnes dans le monde sans compter les aidants !

Les maladies rares chez Santé Active Edition ─ Synergy Pharm

Syndrome nail patella

Le syndrome Nail-Patella (NPS) ou ostéo-onychodysplasie est une maladie génétique multisystémique rare qui est associée à une douleur chronique très souvent difficile à soulager par les traitements analgésiques classiques. Les patients atteints de cette maladie peuvent alors être pris en charge en soins palliatifs afin de trouver des solutions plus adaptées pour améliorer leur qualité de vie.

Sur la base de son expérience clinique et de précédents travaux de recherche, le Pr Céline Gréco (cheffe du service Médecine de la douleur et palliative à l’hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France) a proposé à des patients atteints de NPS avec douleur chronique persistante un traitement oral à base de cannabidiol synthétique (CBD, fabriqué à partir du D-Limonène des écorces d’oranges et donc dépourvu totalement de THC) pendant 3 mois. Cette molécule peut agir directement sur les neurotransmetteurs de la douleur dont l’expression est dérégulée par la mutation LMX1b en cause dans le NPS. 

Le traitement par CBD médical est donc très prometteur pour la prise en charge de la douleur chronique chez les patients avec NPS et peut constituer une alternative aux analgésiques conventionnels. D’autres patients avec des douleurs chroniques d’origine neurologique pourraient aussi bénéficier de ce traitement. Les recherches sur le CBD médical doivent être poursuivies pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans ses effets sur la douleur et son impact neuropsychologique chez les patients traités.

Maladies héréditaires du métabolisme (MHM)

Les maladies héréditaires du métabolisme (MHM), aussi appelées erreurs innées du métabolisme (EIM), résultent du déficit d’une enzyme ou d’un transporteur impliqués dans de nombreuses voies métaboliques. Les MHM englobent plus de 1 000 maladies d’origine génétique ! Elles sont classées en trois groupes selon une physiopathologie commune : maladies par intoxication, maladies par déficit énergétique, et maladies des molécules complexes.

Maladie de Gaucher

La maladie de Gaucher (MG) est une MHM causée par un déficit dans l’activité de l’enzyme lysosomale glucocérébrosidase, entraînant l’accumulation de « cellules de Gaucher » dans des organes tels que le foie, la rate et la moelle osseuse. La MG est une maladie multisystémique hétérogène ; trois formes cliniques ont été décrites, la MG de type 1 (MG1) étant la plus courante. La MG1 associe organomégalie, cytopénie et atteinte osseuse à des degrés variables. Les manifestations osseuses de la MG1 sont une cause majeure de douleur et d’invalidité ; elles nécessitent une surveillance régulière.

Le MG1 est l’une des rares maladies rares pour lesquelles des traitements efficaces sont disponibles. La vélaglucérase alpha, une enzyme substitutive recombinante, est l’un des principaux traitements de la MG1. L’analyse des données provenant de registres de patients nationaux et internationaux a fourni des preuves de l’efficacité à long terme de la vélaglucérase alpha dans le traitement des manifestations viscérales et hématologiques de la MG1. Cependant, en raison de la complexité des manifestations osseuses, l’effet de ce traitement sur l’évolution de l’atteinte osseuse de la MG1 en vie réelle est moins connu.

Pour combler cette lacune, le Dr Nadia Belmatoug (Centre de Référence des Maladies Lysosomales, Hôpital Beaujon, Paris, France) et ses collègues ayant une expertise dans la prise en charge des patients atteints de MG et travaillant dans d’autres hôpitaux français ont utilisé des données d’imagerie par résonance magnétique (IRM) collectées dans la pratique clinique lors de suivi de l’atteinte osseuse de 20 patients atteints de MG1 traités par vélaglucérase alfa. Les IRM ont été analysées en aveugle de manière centralisée par un radiologue expert afin de fournir à la fois une mesure semi-quantitative de l’atteinte osseuse (score Bone Marrow Burden, BMB) et une évaluation qualitative de la stabilité, de l’amélioration ou de l’aggravation de l’atteinte osseuse. Les résultats ont fourni des preuves de l’efficacité à long terme, en vie réelle, de ce traitement sur les manifestations osseuses de la MG1 : amélioration des paramètres observés en IRM au cours des cinq premières années de traitement, et atteinte osseuse stable chez les patients traités depuis plus longtemps. L’étude a également fourni des informations précieuses sur les protocoles actuels de surveillance des patients atteints de MG1 en France, et a suggéré qu’une évaluation qualitative simplifiée pourrait être suffisante dans la pratique clinique pour surveiller la progression de l’atteinte osseuse et la réponse au traitement lorsque qu’une évaluation par IRM ne peut pas être effectuée par des radiologues expérimentés en MG1.

Maladies rares : la recherche médicale continue

Actuellement, un traitement est disponible pour seulement 5% des maladies rares !

Implication des patients dans la recherche sur les maladies rares